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Comportements alimentaires

Corps, mode et anorexie : Marcel Rufo et Jean-Pierre Poulain co-présidents d’un groupe de travail sur les représentations collectives du corps

Publié le 08/02/2007

Le groupe de travail créé par le Ministre de la Santé et la prise de conscience des professionnels de la mode dans divers pays des risques liés aux excès de l’esthétique de minceur/maigreur, remettent dans l’actualité les travaux que l’Ocha mène depuis plusieurs années sur ces thèmes avec notamment Jean-Pierre Poulain et Annie Hubert (tous les deux membres du Comité scientifique de l’Ocha), ainsi qu’Estelle Masson qui a dirigé une enquête Ocha/CSA auprès 1000 femmes françaises de 18 à 65 ans sur le rapport au corps et au poids et sur les pratiques de restriction alimentaire.
Pour Xavier Bertrand, Ministre de la Santé, qui en a nommé les deux co-présidents, le groupe de travail sur les représentations collectives du corps doit proposer des mesures concrètes et opérationnelles à présenter au comité de pilotage du PNNS d’ici la fin de l’année. En effet, ces représentations collectives peuvent représenter «un pouvoir de prescription alimentaire, notamment chez les plus vulnérables et les adolescents». Sont visées à la fois la recherche de minceur, voire de maigreur, et la stigmatisation des obèses.

A lire sur ces thèmes sur notre site :

«Corps de femmes sous influence. Questionner les normes», Colloque Ocha sous la direction de Annie Hubert, actes publiés dans le N°10 des Cahiers de l’Ocha, 2004, 140 pages. On y découvre entre autres que ce n’est pas 3 mais 5, 7 kilos que la « Française moyenne » considère devoir perdre et que 48% des femmes de 18/24 ans déclarent avoir fait en moyenne déjà près de 4 régimes !

 

 

Les Français et les matières grasses. Attitudes, comportements et représentations en relation avec le poids et l’obésité“, table ronde Ocha au Medec en 2001 où Jean-Pierre Poulain présentait des résultats d’une étude DGAL/Cidil/Ocha. Il y constate que, parmi les personnes qui veulent maigrir, “il y a autant de personnes maigres et de poids normal que de personnes en surpoids et obèses”. Il met aussi en évidence les liens entre obésité, stigmatisation des obèses et dégradation des situations socio-économiques individuelles.