Post

Comportements alimentaires

Alimentation et pouvoir d’achat

Publié le 02/07/2009

En mars 2009, un colloque sur le thème « Alimentation et pouvoir d’achat : concilier qualité nutritionnelle et prix » a été organisé au Sénat à Paris par le Cerin.

Pascale Hébel, économiste au Credoc, fait état d’une baisse des dépenses de consommation alimentaire en volume en 2008. Les Français, constate-t-elle, achètent moins de produits transformés prêts à consommer, et cette période de crise favorise le retour aux fondamentaux, notamment à la cuisine faite maison, plus économique, plus conviviale et plus saine.

La dimension plaisir reprend une place centrale, ce que constate également Denis Muzet, Président de l’Institut Médiascopie : dans le contexte anxiogène de la crise, l’alimentation apparaît comme un refuge en réaction aux frustrations et aux inquiétudes. La cuisine faite maison est valorisée dans un système de valeurs qui repose sur le soin de soi et de l’autre et sur la tempérance, autre valeur montante qui privilégie la qualité à la quantité. « Le consommateur de 2009 a le sentiment qu’il peut modestement, à l’échelle de son comportement, influer sur le cours des choses par ses achats : consommer « solidaire » et « durable » à travers la recherche de produits plus simples et plus authentiques et de circuits de distribution à taille humaine.

Pour le Professeur Adam Drewnowski, professeur d’épidémiologie et de médecine à l’Université Washington à Seattle, récession économique ne doit pas rimer avec récession nutritionnelle. Il recommande de privilégier les aliments riches en nutriments essentiels et peu coûteux (notion de densité nutritionnelle) tels que les œufs, les légumes secs, les produits laitiers et en particulier le lait, la viande hachée.

Danièle Colin, diététicienne, a estimé qu’il suffit de modifier à la marge ses habitudes d’achat et de cuisine et qu’il n’est pas nécessaire d’être un as de la cuisine pour consommer plus sain et moins cher tout en respectant ses goûts et sa culture alimentaire.