Avec sa « Généalogie des médecines douces », Francis Zimmermann, philosophe, historien des sciences et directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales, met en garde contre l’opposition caricaturale diffusée par les adeptes des médecines dites « douces » entre l’empathie qui caractériserait les savoirs médicaux « traditionnels » et l’objectivité froide de la science qui ferait violence à la nature. Fortement empreinte d’idéologies, la distinction entre « sociétés traditionnelles » et « sociétés modernes » n’est pas pertinente pour l’auteur, formé à la médecine ayurvédique dans le sud de l’Inde par le descendant d’une longue lignée de brahmanes médecins qui lui a enseigné la pharmacie et l’art de « cuisiner » les médicaments. Pour lui, la médecine ayurvédique est une véritable médecine savante et elle ne s’oppose pas aux outils de diagnostic « modernes » avec qui elle cohabite dans les hôpitaux d’Inde ou de Chine.
Gilles Tétart, anthropologue a lu pour nous ces deux ouvrages de Francis Zimmermann, lire le compte rendu
[flexpaper id=”44314″]