Ouvrages

Culture représentation et modernité

La nourriture et nous. Corps imaginaire et normes sociales

Publié le 22/10/2007
Collections : Collection "Sociétales"
Éditeur : Armand Colin
Nombre de pages : 282

Dans « La nourriture et nous. Corps imaginaire et normes sociales », Christine Durif-Bruckert  perçoit le comportement anorexique comme étant lié aux incohérences du monde moderne. Selon elle, en niant la faim, les individus rejoignent finalement le « rêve fou de la modernité » car ils s’élèvent au-dessus de la basse condition humaine, par le rejet des lois de la nature.

Christine Durif-Bruckert nous incite aussi à la prudence vis-à-vis du discours diététique actuel qui a tendance à réduire l’aliment à sa seule dimension nutritionnelle. Sans avoir de place sociale, ce dernier devient un ennemi contre lequel les individus sont appelés à lutter, ce qui entraine l’anorexie.

Par la mise en place d’une information plus pédagogique, et par la prise en compte des récits profanes sur le corps digestif, et de l’aliment comme un fait social total, l’auteur espère contrer ce courant de pensée. Sans oublier que l’apparition de ces nouvelles idées peut entrainer des contradictions avec les pensées déjà existantes auxquelles il faut faire attention et qu’elle étudie au travers de quatre situations particulières.

Lire le compte-rendu par  Geneviève Paicheler, enseignant-chercheur à l’Institut de psychologie de l’Université Lyon 2