Ouvrages

Cannibalisme psychique et obésité

Publié le 12/03/2008
Collections : Champs psychanalytiques
Éditeur : Delachaux et Niestlé
Nombre de pages : 352

Freud introduisit la notion de cannibalisme psychique dès 1905 en la résumant ainsi : « Je veux manger cela ou je veux le cracher » ou encore : « Je veux introduire ceci en moi et exclure cela de moi ». C’est un cas particulier d’incorporation qui est ici étudié, celui où le sujet a incorporé (et non intériorisé) son objet perdu de façon si concrète qu’il est obligé, sans le savoir, de nourrir cet objet et donc de manger pour deux. De cette obligation naît une obésité qu’on ne peut réduire tant que sa cause profonde n’a pas été dévoilée. Les cas cliniques rapportés montrent qu’il s’agit de deuils (réels ou fantasmatiques) impossibles à mener à terme. L’Objet dont la perte est niée est parfois celui du patient et parfois un Objet transgénérationnel, c’est-à-dire dont le sujet a été chargé par un parent ou un aïeul.

Une première partie donne des éléments théoriques sur le cannibalisme psychique, le deuil, la transmission transgénérationnelle et la boulimie.

La deuxième partie concerne les implications psychiques du cannibalisme « vrai ».

Enfin, la troisième partie expose la clinique de cas d’incorporation de l’objet.

Gabrielle Rubin, née à Cartage (Tunisie), est venue à Paris à l’âge de six ans et y a fait ses études. Après un DESS de psychologie clinique, elle a obtenu un doctorat de psychopathologie et psychanalyse à Paris VII. Elle a publié Les sources inconscientes de la misogynie (1978) et de nombreux articles de psychanalyse ; elle est membre de la Société Psychanalytique de Paris.