Événements

Manger pour vivre, l’alimentation en condition de précarité dans les pays “riches” : Appel à contribution jusqu’au 30 juin 2006

Date

Appel à contribution clos.

Thème : Manger pour vivre, l’alimentation en condition de précarité dans les pays “riches”.
Coordinateurs : Henri Courau ; Anne Elène Delavigne ; Karen Montagne.

Dans les médias, l’alimentation contemporaine n’est abordée qu’aux travers des thématiques à sensation propres aux pays occidentaux : sécurité sanitaire, certification, gastronomie, obésité, etc. Ces problématiques sont reprises et abondamment développées par les travaux des chercheurs en sciences humaines et sociales, si bien que la fonction vitale de l’alimentation ne fait plus l’actualité. Les études scientifiques qui s’y intéressent ne sont d’ailleurs que peu diffusées. Seuls quelques évènements liés à des associations d’aides alimentaires (banques alimentaires) sont ponctuellement promus par la presse et rappellent aux membres des pays riches que certains de leurs concitoyens ne peuvent accéder à une alimentation suffisante, qualitativement et quantitativement, selon les normes sociales en vigueur.
Or, si on ne meurt plus de faim aujourd’hui dans nos sociétés industrialisées, manger pour survivre demeure un combat au jour le jour pour une partie des populations.

Les fonctions de l’alimentation sont connues et étudiées par les sciences sociales : convivialité, commensalité, plaisir, construction identitaire, relation au corps, etc. ainsi que les représentations qui en découlent : le bon, le sain, la santé, la diététique etc. Que deviennent ces notions lorsque les mangeurs ne parviennent à respecter les normes alimentaires de leurs sociétés ? L’alimentation n’est-elle pas davantage perçue comme marqueur de statut social ?
Quels rapports à l’alimentation entretiennent les différents « mangeurs précaires » (ceux avec peu ou pas de revenus : de la pauvreté extrême aux « nouveaux pauvres » officiellement reconnus comme tels ; ceux qui de par leur clandestinité ne bénéficient pas des aides étatiques tels les « sans papiers » et ceux qui refusent le statut de pauvre ; ruraux ou urbain, etc.) Qu’ils soient ou non en contact avec des institutions caritatives, (associations, ONG) ; qu’ils aient ou non recours aux différentes aides alimentaires possibles (troc, dons, entraide, jardin potager, etc.).

De quelle manière appréhendent-ils et utilisent-ils cette nourriture non gagnée par leur travail ?
Qu’en est-il des représentations de l’alimentation des distributeurs de cette aide ? Comment les personnes qui participent bénévolement ou travaillent dans les structures d’aide, voient, pensent, pratiquent le rapport à l’alimentation de ces nouveaux pauvres ?

Nous vous proposons donc de contribuer par vos articles novateurs à ce numéro pluridisciplinaire d’Anthropologie of Food (Anthropologie sociale et culturelle, Economie, Géographie humaine, Histoire, Sociologie, Science politique, Droit) consacré à l’alimentation en condition de précarité dans les pays riches, au travers du temps et des espaces.

Pour participer à ce numéro “Manger pour vivre, l’alimentation en condition de précarité dans les pays «riches»”, envoyez une courte présentation + court CV avant le lundi 31 octobre 2005 à Karen Montagne : montagne.karen@wanadoo.fr

Pour tous renseignements, écrivez à cette même adresse.
Les réponses seront envoyées dans les deux semaines suivant l’envoi des documents requis.

Les articles complets devront leur parvenir avant juillet 2006.