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Comportements alimentaires

L’alimentation des populations modestes et défavorisées – Etat des lieux dans un contexte de pouvoir d’achat difficile

Publié le 19/11/2008

Comment vivre et se nourrir en France avec 1000 euros par mois pour deux ? Comment les foyers les plus modestes font-ils leurs choix alimentaires et leurs arbitrages budgétaires ? Comment définit-on la pauvreté, même si c’est une notion relative ?

Les pauvres sont-ils en moins bonne santé que les riches du fait de choix alimentaires moins appropriés ? On sait que le surpoids et l’obésité sont souvent corrélés à la pauvreté mais connaît-on les facteurs en cause : pas assez de produits frais (légumes, fruits, produits laitiers), trop d’aliments gras et sucrés, trop de stress et d’états dépressifs, trop de démotivation pour cuisiner … ? Sait-on, que dans les difficultés, les aliments gras et sucrés sont ceux qui permettent de combler l’anxiété ou le manque affectif ? Le dogme français des trois repas par jour est-il encore applicable quand la souffrance psychique s’ajoute aux difficultés économiques ?

Quelle est la part de la population immigrée dans les groupes sociaux défavorisés ? Comment les familles d’immigration récente vivent-elles leur situation rendue encore plus difficile du fait qu’elles ne retrouvent pas toujours facilement les aliments de leur pays d’origine et qu’elles sont déroutées par les habitudes et les produits alimentaires français ?

Qu’est-ce que l’aide alimentaire ? Où la trouve-t-on ? Qui la demande en France ?

A l’heure où la hausse des prix alimentaires et la baisse du pouvoir d’achat sont au cœur des débats, Dominique Poisson, Responsable du programme Alimentation, Santé et Budget (CERIN), dresse pour le site de l’Ocha un état des lieux assez exhaustif des comportements alimentaires des groupes sociaux défavorisés et de leur évolution et examine les liens complexes et interactifs entre alimentation, revenus, santé et vie sociale.

Son travail inclut les classes moyennes inférieures plutôt tirées vers le bas de l’échelle des revenus dans la conjoncture actuelle, laissant en dehors du champ d’étude les populations en situation complète d’exclusion (sans domicile fixe). Il s’appuie sur les résultats de la recherche publiés dans des domaines scientifiques (médecine, nutrition, sciences humaines, économie, psychologie etc.) d’une part; sur les observations de terrain, enquêtes et essais d’intervention réalisés par des professionnels de santé et du secteur social (médecins, diététiciens, psychologues, conseillers en économie sociale et familiale, travailleurs familiaux) et des associations caritatives, d’autre part.

Ces travaux, menés sur le terrain auprès d’échantillons pas forcément représentatifs de la population, reflètent pourtant une grande diversité de situations et donnent une idée généralement assez juste de la réalité économique et sociale. Cet article comporte quelques tableaux chiffrés et des liens utiles (avec l’étude Abena par exemple) et il se termine par une bibliographie abondante.

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