Le développement des produits AOC/AOP et des indications géographiques était au centre des débats de la conférence qui s’est tenue en juin 2008 à la Nouvelle Orléans aux USA.

La France reste un modèle aux yeux des Américains pour sa cuisine mais aussi pour sa capacité à conceptualiser et à protéger le terroir. Elle a été évoquée à travers une comparaison entre les systèmes de production du comté et de la téquila au Mexique par Sarah Bowen (North Carolina State University), entre le Saint Nectaire et les fromages artisanaux britanniques par Harry West (University of London). Egalement à travers le champagne (par l’historienne Kolleen Guy) et le foie gras dont la vente, interdite en 2006 par la ville de Chicago, a suscité une telle résistance que cette interdiction a été abrogée en 2008.

Amy Trubek, anthropologue (et chef), considère que les indications géographiques garantissent des produits de qualité et un certain niveau de développement rural et elle s’efforce de promouvoir aux Etats-Unis la naissance d’un tel mouvement.

Fabio Parasecoli (New York University) examine pour sa part les avantages à développer les IG dans les pays émergents.

Dans son compte-rendu, Christy Shields-Argelès évoque d’autres thèmes et travaux, notamment le rôle central des associations liées à la reconstruction de la Nouvelle Orléans après l’ouragan Katrina où la population, pour qui la cuisine participe de l’identité, de consommer les « Meals-Ready-To-Eat » ou MRE, ces rations de l’armée pour les soldats que certains revendaient même sur E-Bay…

Lire le compte-rendu par Christy Shields-Argelès de la conférence “Des idéaux alimentaires aux indications d’origine géographique : les tendances actuelles de la recherche sur l’alimentation aux USA”

Sur ce même thème, la France et la Communauté européenne : lire le patrimoine gastronomique français et les produits AOC (Appellations d’Origine Contrôlée) devenus au niveau européen AOP (Appellations d’origine Protégées)

[flexpaper id=”37289″]