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Animal, végétal, végétarisme

Au-delà du « bien-être animal », les relations des éleveurs laitiers à leurs vaches : des relations «de vivant à vivant», pas avec un «animal machine» …

Publié le 06/03/2007

Laetitia Baïchi*, après des études de philosophie, a soutenu un DEA d’ethnologie à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales) reposant sur une enquête de terrain auprès d’éleveurs laitiers. Elle en retient que, s’il y a une «machine à lait» (car Descartes, avec sa notion d’«animal machine» est souvent cité, rarement lu, encore plus rarement compris), c’est la machine à traire ou le robot, pas la vache.
Si pour certains, la frontière est devenue floue entre l’homme et l’animal, elle ne l’est pas pour les éleveurs qui ont avec leurs vaches une communication non verbale et «une relation affective, mais pas d’amitié ou d’amour» car ce sont des sentiments réservés aux humains.

Dans le N°12 des Cahiers de l’Ocha, Laetitia Baïchi s’interroge sur les représentations de la Holstein, pour les uns emblématique de «l’élevage industriel», pour d’autres considérées comme «de belles grandes vaches, très stylées, très classe» (un éleveur). Ne faudrait-il pas, se demande-t-elle à la suite de Leroi Gourhan, considérer l’esthétique comme «l’adéquation de la forme à la fonction» ?

*”Histoires et relations d’éleveurs français avec leurs vaches laitières”, par Laetitia Baïchi, in L’homme, le mangeur, l’animal. Qui nourrit l’autre ?, Les Cahiers de l’Ocha n°12.
Sommaire et bon de commande, dans les publications de l’Ocha en Sciences humaines.